Friday, January 22, 2016

NE PARLONS PAS DE FASCISME, C’EST BIEN LE NAZISME QUI EST DE RETOUR




Une des forces du Nazisme a toujours été de se servir du langage pour mieux corrompre la pensée, et une partie de l’Europe est en train d’appliquer avec une grande réussite les leçons du Dr. Goebbels. Aujourd’hui, en Scandinavie, en France, en Hongrie et ailleurs, des partis politiques, voire des gouvernements, comme en Hongrie et au Danemark, se servent d’expressions codées comme “anti-Islam” ou “Islamskritik” en danois pour cacher leur vraie nature, qui est purement et simplement raciste. Mais lorsqu’on leur fait remarquer, elles s’en défendent et accusent “la culture musulmane” - dernier exemple en date, les agressions contre les femmes à Cologne et ailleurs. Or il ne faut pas se leurrer sur le sens de “culture” dans la pensée d’extrême-droite: la culture est un atavisme, c’est à dire constituée de traits héréditaires associés autrefois à une race, aujourd’hui à une religion. C’est ainsi que se divise la “morale” de l’extrême-droite: d’un côté, les bons, blancs, chrétiens si possible,mais aussi juifs à l’occasion aujourdhui- et de l’autre les barbares de couleur, qui ataviquement ne peuvent s’adapter à la “civilisation occidentale.” Au Danemark, où je vis, cette distinction se retrouve partout, à la fois dans le gouvernement actuel, une partie de son opposition (les Sociaux-Démocrates) et dans à peu près tous les médias. Si l’on y ajoute un fort sentiment nationaliste traditionellement entretenu à la fois par la droite et par la gauche (pour des raisons autrefois différentes, mais qui se rejoignent aujourd’hui de manière consternante), on obtient un discours où l’on divise le monde en deux: d’un côté, les “Ubermensch” civilisés et de facto moraux, et de l’autre les “Untermensch” barbares et de facto immoraux. Cette distinction n’est pas l’apanage du seul Danemark et, ce qui est plus grave, elle n’est pas perçue pour ce qu’elle est: un concept Nazi. L’Europe démocratique à laquelle nous avons aspiré autrefois, avant le coup de Jarnac de Maastricht, puis de Lisbonne, perd jour après jour son âme et son honneur, rongée de l’intérieur par un cancer que l’on continue d’appeler un “rhume”... Il est temps d’ouvrir les yeux et d’entrer en résistance totale, ne serait-ce, pour commencer, en appelant les choses par leur nom véritable... Non. Ce n’est pas une nouvelle forme de Fascisme qui menace l’Europe, c’est purement et simplement un véritable néo-Nazisme.

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